Un seigneur s'en est allé.
Ne venez pas me parler de "stars" Ã la con.... Ce n'est pas le moment.
Finalement peu connu du grand public, qu' il soit le père, le parrain ou le pionnier du Blues Britannique, peu importe. Il est et restera une légende et son héritage est énorme. Fleetwood Mac n'aurait probablement pas existé sans lui, Clapton n'aurait pas fait la carrière qu'il a fait.
A 90 ans, il est allé rejoindre le grand orchestre au ciel.
En 1963, John Mayall, déjà âgé de 30 ans, a débarqué à Londres en provenance du nord de l’Angleterre. Diplômé des Beaux-Arts, il décidait d’abandonner son métier de graphiste designer pour embrasser la carrière de musicien de Blues et créer son groupe : The Bluesbreakers.
Groupe phénoménal ou se sont succédés les plus grands musiciens britanniques.
Les Bluesbreakers ont été une véritable pépinière de talents pour le blues britannique, en révélant de très nombreux musiciens en constante rotation, notamment le bassiste Jack Bruce, le batteur Aynsley Dunbar, les guitaristes Eric Clapton, Peter Green, Mick Taylor, puis Freddy Robinson, Walter Trout, Coco Montoya et Buddy Whittington, mais aussi Harvey Mandel, Larry Taylor, Aynsley Dunbar, Hughie Flint, Jon Hiseman, Dick Heckstall-Smith, Andy Fraser et bien d'autres encore.
« Il m’a appris tout ce que je sais vraiment, » a dit Eric Clapton
Mick Jagger : « Je suis tellement triste d’apprendre le décès de John Mayall. Il était un grand pionnier du blues britannique et avait un œil merveilleux pour les jeunes musiciens talentueux, y compris Mick Taylor – qu’il m’a recommandé après la mort de Brian Jones – inaugurant une nouvelle ère pour les Stones. »
Les Bluesbreakers sont restés un groupe d'enregistrement jusqu'en 1970, puis ont stagné pendant 12 ans. Il a été relancé en 1982, lorsqu'un "Return of the Bluesbreakers" a été annoncé. Le groupe s'est dissous définitivement en 2008, mais Mayall a continué à enregistrer et à se produire jusqu'& la fin de sa vie.
Mayall c'était un multi-instrumentiste hors pair. Il a appris seul à jouer du piano, de la guitare et de l'harmonica lorsqu'il était enfant. C'était aussi une voix inimitable même si sur la fin de sa carrière ce n'était plus tout à fait la même.
Il a été nommé OBE (Officier de l'Empire Britannique) et récemment intronisé au Rock & Roll Hall of Fame.
Imaginez un peu, il a publié soixante-et-onze albums depuis 1964 (dont la moitié live) dont certains chefs d'oeuvre.
Prenez quelques instants pour vous, enfermez vous dans une pièce et écoutez en particulier les albums suivants pour rentrer dans le monde de John :
« Blues Breakers with Eric Clapton » (1966),
« A Hard Road » ( 1967) : Chef d'oeuvre
« Crusade » ( 1967),
« The Blues Alone » ( 1967),
« Bare Wires » (1968),
« Blues from Laurel Canyon » (1968) : Chef d'oeuvre
« The Turning Point » (1969),
« Empty Rooms » (1970),
« USA Union » (1970) : Chef d'oeuvre
« Thru the years » (1971).
Lors d'une récente interview sur le blues, John disait : « Pour être honnête, je ne pense pas que quiconque sache vraiment ce que c'est. Je ne peux tout simplement pas m'arrêter d'en jouer. »
Continue à jouer du blues quelque part, John. Nous t'aimons.
Je commence par ce moment qui porte bien son nom :
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