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Feedback sur le concert de BJORN BERGE / SELWYN BIRCHWOOD-CARLY HARVEY à Andresy le 19 Novembre 2025

Merci au Festival Blues sur Seine pour cette superbe programmation.

Toujours un peu frustrant d’avoir deux têtes d’affiche, car cela implique forcément des sets plus courts… mais qu’importe : les artistes proposés étaient de véritables poids lourds !


Certes, il faisait froid hier soir à Andrésy, mais les musiciens présents savent réchauffer une salle. Il faut toutefois reconnaître que le public était un peu « mou du genou », sagement assis dans les gradins à dix mètres de la scène (j’étais le seul dans la fosse avec Nicole Duda et les photographes). Il aura fallu que Selwyn descende dans la salle pour un solo capable de faire trembler les murs pour que, enfin, tout le monde se mette dans l’ambiance.


Pour ouvrir la soirée, le viking Bjorn Berge a livré un set d’une heure en One Man Band, comme à son habitude. Toujours aussi convaincant : sa voix de ténor et son jeu de guitare surréaliste frappent à chaque fois. Ce type est insolent de dextérité. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle « le guitariste express du Grand Nord ». Sa technique, mélange de picking et de slide, est parfaitement maîtrisée : fluide, puissante, d’une beauté rare.C’était la troisième fois que je le voyais. Le format réduit ne lui a pas permis de sortir l’artillerie lourde (pas de 12 cordes cette fois), mais cela reste un moment impressionnant. Le silence après Bjorn Berge… c’est encore du Bjorn Berge.

En matière de blues acoustique, difficile de faire mieux.


Puis est arrivé Selwyn Birchwood avec son band, dans le cadre de la tournée européenne du Chicago Blues Festival. Même si aucun d’eux n’est originaire de Chicago, on est bel et bien dans la veine typique de la capitale de l’Illinois. Et quel style !

Selwyn fait partie de cette nouvelle génération de bluesmen très talentueux qui ont repris le flambeau des anciens.

Autant vous le dire tout de suite : Selwyn est un dieu de la guitare. Il m’avait déjà bluffé il y a huit ans lors du « Tracteur Blues », et hier soir il a confirmé qu’il figure parmi les maîtres de la six-cordes. Son set est monté crescendo, avec une puissance incroyable. Ses albums sont excellents, mais c’est sur scène que sa musique prend toute son ampleur : ses solos racontent des histoires, débutent en murmures, montent en intensité, puis explosent en un déluge de notes.

Birchwood qualifie son style de « blues funk électrique des marais », un mélange brut, profond et terriblement efficace.

Avec son mètre 90 et sa coupe afro iconique, il arpente la scène pieds nus en déroulant des riffs mémorables avec une aisance déconcertante. Sa voix rauque et pleine d’âme a fini par galvaniser le public (il en fallait hier soir !).


Puis le groupe a été rejoint par celle que Selwyn présente comme « DC Washington Queen of the Blues » : Carly Harvey. Et quelle révélation sur scène ! Je ne l’avais encore jamais vue mais son dernier album "Kamama" sorti en 2024 m'avait fortement bluffé. Cette artiste est impressionnante d’énergie et a mis le feu aux poudres dès son arrivée. Sa voix puissante et le répertoire choisi hier soir auraient pu embraser n’importe quelle salle.

Selwyn et Carly, réunis sur scène, c’est un brasero qui embrase tout.


Ils seront de passage le 2 décembre au New Morning. Prévenez vos amis et courez-y. Cela promet d’être incandescent.


Attention : Si vous écoutez ce qui suit, vous risquez d'être décoiffés (dernière video de Selwyn et Carly : énorme version de Ain't nobody's business)





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