Feedback sur le concert de CURTIS HARDING le 28 Octobre 2025 à l'Olympia
- Amis de la Zic
- il y a 20 heures
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Une soul beaucoup trop sage sur scène.
La soirée s’ouvrait avec Sabah en première partie : une bonne voix mais manquant de personnalité, des compositions correctes, et de bons musiciens.
L'Olympia affiche complet. Après La Cigale et Pleyel, Curtis Harding poursuit son ascension auprès du public français en majorité féminin et s’offre l’Olympia,
L’Olympia, c’est la consécration. Configuration fosse, lumière léchée, tout donne envie de vibrer.
Et puis… grosse déception
Dès les premiers morceaux, une évidence s’impose : Harding se place davantage dans la lignée d’un Curtis Mayfield, dans la nuance et la douceur, bien plus que dans l’énergie brute d’un Otis Redding ou d’un Wilson Pickett. Et hier, on était même très loin de cette soul qui brûle, qui fait vibrer et transpirer la salle.
Curtis Harding semble avoir un objectif : reproduire ses albums à l’identique. Pas un écart, pas un dérapage, pas un grain de folie. La soul, cette musique faite pour transpirer, casser des chemises et tordre des émotions ? Disparue. Evaporée sur l’autel du contrôle parfait.
Ses quatre albums sont bons – parfois même très bons – et regorgent de mélodies efficaces mais de là à jouer les morceaux au poil musical près ! Un show trop propre, trop poli. La soul, elle, aime le grain, les imperfections, l’intensité.
Résultat : on se retrouve face à un set qui s’écoute très bien dans son canapé, boisson favorite en main… mais qui manque clairement de relief sur scène.
Harding se réclame d’un héritage à la Curtis Mayfield — et c’est vrai que son univers lorgne vers cette soul suave et élégante. Mais Mayfield savait enflammer une scène tout en restant classe. Harding, lui, semble vouloir s’assurer qu’on ne déborde surtout pas du cadre, qu’on reste bien assis dans son confort.
Le point d’orgue — ou plutôt le point bas — survient lorsque le groupe quitte la scène après seulement une heure de jeu avant de revenir pour le rappel. Les oreilles m'en sont tombés de la tête
C'est quoi ce foutage de gueule !
Autant vous dire que 1 semaine après le concert d'anthologie de sonny Gullage on était hier soir aux antipodes
Chez Gullage, le blues bouillonnait. Chez Harding, la soul était sous perfusion… .
Curtis Harding s’est fait un nom.
Maintenant, il va falloir se faire un live.
Un concert trop propre pour être vivant




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