Feedback sur le concert de SANTANA à l'Accor Arena le 23 Juin 2025
- Amis de la Zic
- 24 juin
- 3 min de lecture
Je n'aime plus les très grandes salles mais pour dire Adieu au plus célèbre des Mexicanos, je me devais d'y aller.
Bien sûr il est loin le temps du Carlos Santana Blues Band avec Mike Shrieve et Gregg Rollie à Woodstock. Il est également loin le temps où pour la 1ère fois je voyais Carlos sur scène à l'occasion du concert mythique au Arènes de Fréjus au mois d'Août 1977 : une claque absolue.
Depuis, Carlos a fait pas mal de concessions aux modes, s'est autorisé un certains nombres de morceaux très commerciaux aux qualités discutables.
Qu'à cela ne tienne, il fallait être là pour rendre hommage à ce génial guitariste.
Carlos a aujourd'hui 77 ans, il marche d'un pas hésitant ( il a subit plusieurs opérations au coeur et au dos) et passe l'essentiel de son temps assis sur un tabouret haut. Son jeu de guitare, bien que moins inspiré et moins vif que dans ses grandes heures, reste relativement présent mais joué avec beaucoup de nonchalance ( il mâchouille constamment un chewing-gum. Il semble être là, sans y être) Il est d'ailleurs à noter que beaucoup de ses solos sont backupés par son second guitariste ( ils jouent ensemble) .
Carlos reste bien sûr entouré de fabuleux musiciens. J'ai particulièrement été bluffé par le bassiste Benny Rietveld hors normes et bien sûr par la géniale Cindy Blackman à la batterie, son épouse.
Lors de la 1ère parte du concert, tous les hymnes de la grande époque ont été joués (manque un petit "Europa" quand même) mais sans réelle interaction avec le public, mais cela faisait du bien quand même de réentendre en live ces morceaux. Très déçu quand même par la version de Samba Pa Ti, avec la partie où le solo s'accélère très écorné pour ne pas dire bâclé. Une belle surprise avec « Everybody’s Everything », rareté du soir, apparu sur « Santana III » en 1971 qui a dû faire plaisir aux puristes.
Et puis il y a eu un enchaînement de 2 morceaux de la discographie à partir de « Supernatural », l’album de 1999 qui remit Santana dans le grand bain des artistes populaires, dont le "Maria Maria" issu de cet album qui a fait se lever la foule, où tout du moins ceux qui ont découvert Carlos à cette occasion. 2 morceaux à oublier d'une période où Carlos était à la recherche d'un bénéfice essentiellement pécunier et sa motivation principale ayant largement déteint sur l'artistique.
Une 1ère partie de 45 minutes.
Un break de 20 minutes où Carlos est intervenu au micro pour dire « Allez fumer un joint, trouvez un peu de haschich, on revient vite ».
Une 2ème partie où le groupe s'est un peu plus livré (solo magistral du bassiste). Les 2 chanteurs Andy Vargas et Ray Greene ont poussé pour enflammer la salle, haranguant la foule, qui ne demandait qu’à danser.
Une belle version de « No One to Depend On », qui ouvre l’album « Santana III » et une assez bonne de "She's not there"
Dans la dernière ligne droite, Santana revisite les morceaux emblématiques de « Supernatural », son disque le plus commercial, qui lui avait aussi permis d’attirer un nouveau public. C’est celui-là qu’il ne faut pas décevoir.
Un dernier message sur le grand écran "Peace on Earth" et Carlos est sorti de scène clopin-clopant après avoir rapidement salué la foule. Le voyant partir, il n'est pas impossible que j'avais les yeux légèrement humides.
Paris l’ovationne, comme s’il venait de donner son dernier concert (en tous les cas en France, c'est très probable), plié en 1h40. C’est tout le respect qu’on doit à une légende…
Bon, moi je vais aller me réécouter le double Live "Lotus"
Setlist du 23 juin, Paris, Accor Arena
1 / Soul Sacrifice
2 / Jingo
3 / Evil Ways
4 / Black Magic Woman
5 / Gypsy Queen
6 / Oye Come Va
7 / Maria Maria
8 / Foo Foo
9 / Samba pa ti
10 / Everybody’s Everything
11 / Batuka
12 / No One To Depend On
13 / She’s not There
14 / Hope you’re Feeling Better
15 / Corazon espinado
16 / The Game of Love
17 / (Da le) Yaleo
18 / Put Your Lights On
19 / Toussaint l’Overture
20 / Smooth




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